Sur le pourtour méditerranéen, nous assistons à une sécheresse historique des sols. Leur sécheresse actuelle correspond à une sécheresse d’été.

Matthieu Sorel, climatologue à Météo France le 28 avril 2023.

Comment se réparti le prélèvement d’eau dans le monde ?

Au niveau mondial, l’agriculture représente 70 % du prélèvement total, 20 % pour l’industrie et 10 % pour les usages domestiques. Dans les pays industrialisés, les usages industriels et domestiques utilisent plus de la moitié de l’eau disponible. Par exemple, en Europe, plus de 160 milliards de m³ d’eau sont prélevés chaque année, avec une répartition moyenne de :

  • 44 % pour l’irrigation des cultures et l’élevage
  • 41 % pour l’industrie et la production d’énergie
  • 15 % pour l’usage domestique

La NEC compare les activités, produits, services ou entreprises au regard de leurs impacts sur l’environnement : sur le climat, la biodiversité et les ressources. Elle adopte une approche en analyse en cycle de vie et prend en compte les impacts sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Qu’en est-il des activités liées à la gestion l’eau ?

 

Quelles sont les principales activités que la NEC regarde ?

  • Les prélèvements d’eau
  • Le transport, le stockage et la distribution d’eau
  • La collecte et le traitement des eaux usées

 

Quelles sont les activités qui rythment la chaîne de valeur du secteur de l’eau ?

Extraction de l’eau, traitement de l’eau, réseau de distribution d’eau potable, consommation d’eau, réseau d’assainissement, traitement des eaux usées.

 

Où se situent les principaux impacts environnementaux ?

En amont, au moment de l’extraction :

  • Retrait de quantités massives d’eau de milieux naturels des rivières et des nappes phréatiques.
  • Pour extraire une eau non polluée les zones d’extraction doivent être vierges de pesticides, nitrates et antibiotiques. Les entreprises sont encouragées à développer des programmes de préservation de biodiversité en partenariat avec des agriculteurs les aider à se convertir à l’agriculture biologique par exemple.

En amont, au moment de la distribution :

  • Il y a une grande perdition d’eau lors de leur stockage et de la distribution de l’eau, la Banque Mondiale estime les pertes d’eau en moyenne à 25 à 30% (source). Il y a donc un enjeu à éviter au maximum les fuites via des infrastructures de qualité et une meilleure gestion (identification des fuites rapidement, les réparer et investir dans le réseau de maintenance).

En aval lors du traitement des eaux usées :

  • Les rejets d’eaux usées, si elles ne sont pas traitées, peuvent avoir un fort impact sur la biodiversité : rejetées dans la nature, elles polluent l’eau et les sols et entrainent une mortalité massive d’espèces, une eutrophisation des milieux, des effet toxiques à plus ou moins long terme…
  • Le niveau d’impact sur la biodiversité va donc dépendre de la performance du service de traitement des eaux usées, du traitement des boues….

 

Pour avoir plus d’infos sur la NEC c’est ici.

Pour avoir accès à la méthodologie sur le secteur de l’eau c’est ici. 

Écrit par Sophie Barnabé